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11/03/2010

Mgr Romero célébré en Italie par la ''journée des missionnaires martyrs'' le 24 mars

Romero.jpgC'est le meilleur démenti à la campagne de diffamation lancée - il y a quelques mois - pour empêcher Rome de béatifier l'archevêque assassiné :


 

A Rome, l'agence vaticane Fides communique que la journée de prière et de jeûne pour les missionnaires martyrs, le 24 mars, sera consacrée cette année à Mgr Oscar Romero, pour marquer le 30e anniversaire de son assassinat en pleine messe :

<< Le 24 mars 1980, Mgr Romero, archevêque de San Salvador, était assassiné. Cette date a été choisie par le Mouvement missionnaire des jeunes des Œuvres Pontificales Missionnaires italiennes pour commémorer chaque année tous les missionnaires tués dans le monde. L'initiative s'est étendue à de nombreux diocèses dans le monde et à plusieurs instituts religieux, qui consacrent des initiatives particulières à évoquer leurs missionnaires tués, et avec eux tous ceux qui ont versé le sang pour l'Evangile.

En cette année 2010, 30e anniversaire de l'assassinat de Mgr Romero, c'est à lui qu'est consacrée la journée, qui a pour thème une de ses expressions : « C'est à vous qu'appartient ma vie ». « Chaque martyre, chaque meurtre, chaque assassinat porte en soi la saveur amère de la prévarication, de l'injustice, de l'arbitraire, des pires réalisations humaines » écrit don Gianni Cesena, directeur national des OPM, dans le document préparé pour cette journée : « chaque martyre chrétien appartient aux ‘béatitudes' de Jésus... Sur la semence de Romero, comme sur celle des martyrs chrétiens anciens et contemporains, chaque communauté chrétienne a retrouvé avant tout le sens profond de la vie selon l'Evangile, et souvent le courage d'une mémoire active, non résignée, capable de continuer son chemin d'un élan meilleur ».

Aux communautés paroissiales et de vie consacrée, aux séminaires, aux noviciats, aux groupes engagés, sont proposés des modèles de veillée de prière, de chemin de croix, d'adoration eucharistique, sur le thème de la Journée. Parmi les autres indications suggérées : créer dans l'église le coin du martyr en utilisant une croix, un drap rouge, un rameau d'olivier avec les noms des missionnaires tués, hommes et femmes ; sonner les cloches à 15 heures le 24 mars pour inviter à la méditation sur le sacrifice du Christ et de nombreux hommes et femmes de bonne volonté ; planter un arbre pour faire mémoire de tous ceux qui ont tout donné par amour. Les familles peuvent allumer un cierge rouge sur le rebord de la fenêtre ou exposer un drap rouge ; accomplir un geste de réconciliation entre membres de la même famille ou entre voisins ; offrir l'offrande du jeûne pour soutenir le projet de solidarité proposé cette année.

Malades et souffrants peuvent offrir leur souffrance en mémoire des missionnaires hommes et femmes tués pour l'annonce de l'Evangile, pour soutenir le travail apostolique de tous ceux qui oeuvrent dans chaque coin de la terre, et pour demander au Seigneur le don de vocations missionnaires. Les jeunes sont invités à donner leur sang et à visiter ceux qui sont seuls et opprimés par la souffrance : à l'hôpital, dans une maison de repos, en prison... >> 

 

Sur Mgr Romero et la situation au Salvador, ainsi que sur sa cause de béatification :

http://plunkett.hautetfort.com/archive/2009/03/17/el-salv...

 http://plunkett.hautetfort.com/archive/2010/02/03/mgr-rom...

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Commentaires

LES SOI-DISANT

> Voilà qui disqualifie les sites soi-disant papistes qui ont répercuté l'ignoble attaque de fascistes (espagnols et salvadoriens) contre la mémoire de l'évêque martyr Romero. Vont-ils se taire et fermer boutique, ces malades mentaux nostalgiques de Franco, Pinochet, Videla et « el degollador » d'Aubuisson ?
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Écrit par : Churubusco / | 11/03/2010

MARTYRS OU PAS

> Remarquez que pour certains les seuls martyrs dignes de ce nom sont ceux tués par des musulmans ou des hindouistes : mais Romero ne peut pas être martyr vu qu'il fut supprimé par les paramilitaires talas du sympathique d'Aubuisson (d'origine française, hein, son grand-oncle travaillait avec Dumoulin de Labarthète).
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Écrit par : knulp / | 11/03/2010

> à knulp : oui, celui qui a tué Mgr Romero était "tala" : il allait à la messe. La preuve.
En revanche il n'était pas paramilitaire mais militaire tout court : lieutenant de l'armée de l'air.
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Écrit par : churubusco / | 11/03/2010

UN LIVRE ?

> Compte tenu de ce que je peux entendre sur Mgr Romero et que je trouve insupportable, j'aimerais connaître autant que possible la vérité sur sa vie. Quelqu'un connaît-il un livre faisant autorité ?
oLp

[ De PP à OLP - Outre le chapitre à lui consacré dans mon enquête sur l'Opus Dei, il y a par exemple, au Cerf, "L'Amour vainqueur": textes de Mgr Romero sélectionnés par James R. Brockman, s.j., présentation de Gustavo Gutiérrez, traduction et introduction de Charles Antoine. Aussi au Cerf : "Assassiné avec les pauvres", homélies de Mgr Romero. Mais il faut se méfier des préfaces et introductions, dont certaines déguisent Mgr Romero en christo-marxiste... qu'il n'était absolument pas. ]

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Écrit par : olivier le Pivain / | 11/03/2010

MON COURRIEL A FRANCE 2

>Suite aux quelques minutes consacrées au scandale des abus sexuels actuellement en cours en Allemagne, voici le courriel que j'ai adressé au médiateur de France 2 :
"Bonjour,
dans l'ensemble les informations données lors de ce sujet sont correctes quand bien même il est extrêmement étonnant que le journaliste ait choisi une fois de plus (une habitude des dépêches AFP !) d'associer le nom du frère du Saint Père aux affaires en cours. De plus, en quoi les assertions gratuites d'une victime supposée sont-elles un information ("Don Georg Ratzinger était forcément au courant" ?!) ? N'avez vous rien appris de l'affaire d'Outreau ? Il faut croire que non.
Jean-Christophe HENEL "

Écrit par : Pierre-Aelred / | 11/03/2010

INCONFORT

> Je me réjouis avec et pour vous cher PP, sachant votre dévotion à notre futur saint! Non l'Eglise n'est pas là pour conforter tel ou tel courant de pensée, justifier tel ou tel engagement, et comme le Christ, en liberté,elle continue de nous appeler à sortir de tous les conformismes, elle provoque dans le sens positif du terme,et nous prend à contre-pied. Etre chrétien, c'est faire le choix de l'inconfort intellectuel, moral,(voire matériel...) parce que ce qui toujours sera premier, ce n'est pas la sagesse des hommes, mais la folie de Dieu, folie d'amour, toujours nouvelle et inventive, pour chacun.Les martyrs ne délivrent pas d'autre message que celui-ci:" je t'aime jusque-là!"
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Écrit par : Josnin / | 11/03/2010

NON RECUPERABLE

> Certains, d'un autre bord, ont essayé de récupérer la mémoire de Mgr Romero pour des combats plus douteux, ce qui peut expliquer, sans l'excuser, les réactions stupides de ceux qui ne réagissent qu'en termes binaires.
Mais la figure exemplaire de Mgr Oscar Romero n'est pas récupérable, car il était configuré au Christ ami des hommes jusqu'à son martyre en célébrant le sacrifice eucharistique.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 11/03/2010

AUX CÔTES DES PAUVRES

> Le temps a passé où l'Eglise limitait sa piété aux martyrs morts du "bon coté" de l'affrontement où elle se trouvait contre les marxistes. Mais ce n'est pas encore gagné. L'Eglise en Amérique latine doit encore plus s'installer du coté des pauvres, la baisse de la tension entre Est et Ouest le permet maintenant, mais le combat pour les pauvres et la justice n'est pas fini. Oscar Romero l'a montré, ce combat peut conduire à la mort ceux qui s'y engagent.
Prions pour que les autres engagements de l'Eglise en Amérique latine (contre l'avortement) ne la détournent pas de la priorité à l'engement auprès des pauvres. L'évangéisation est à ce prix.
de Préneuf

[ De PP à P. - En plein accord avec vous là-dessus. ]

Écrit par : de Préneuf / | 12/03/2010

à Préneuf

> "Prions pour que les autres engagements de l'Église en Amérique latine (contre l'avortement) ne la détournent pas de la priorité à l'engagement auprès des pauvres".
Je crois pour ma part que la lutte contre l'avortement fait entièrement partie de l'engagement de l'église auprès des plus pauvre. Existe-t'il de personne plus pauvre que l'enfant à naitre ? sans voix pour se défendre, rejetés par tous et en premier lieu par ceux qui devrait le protéger : ses parents.
La césure entre engagement contre l'avortement et service des plus pauvre est totalement artificielle. Elle est, je crois une maladie dans notre église d'aujourd'hui. Les deux sont indissociables.
Pour crédibiliser ma remarque je tiens à signaler que mon expérience personnelle m'a fait toucher du doigt le terrible drame de l'avortement et aussi la misère de l'Amérique latine (Brésil).
Je voudrait partager cette expérience que je viens de vivre il y a quelque instants. Je vient d'avoir une conversation avec un jeune qui organise des activité de type scoutisme adapté à des jeunes trisomiques et qui m'a témoigné de cette réalité terrible : il est difficile de trouver de nouveaux jeunes trisomiques et pour cause, ils ont peu à peu "disparu" depuis 15 ans. Vous savez comme moi la raison... En y pensant j'en ai la chair de poule et ne peut m'empêcher de faire ce rapprochement avec le témoignage de personnes de la 2° GM qui voyaient imperceptiblement disparaitre de leur villes ou villages les personnes juives ou tsiganes. Mére Theresa dont on ne peut ignorer l'engagement auprés des plus pauvres était en première ligne dans le combat contre le drame de l'avortement.
Je ne cherche pas à choquer par ce mail mais je voudrais rappeler avec force que non, l'avortement n'est pas un problème secondaire... Mère Théresa l'avait compris.
(M de Plunkett je vous laisse juger de l'opportunité de publier ma comparaison entre la Shoah et l'avortement des personnes handicapées aujourd'hui. Je sais qu'elle n'est pas forcément bien comprise. Je sais aussi que je m'éloigne un peu de l'article que nous commentons mais je n'ai pas pu m'empêcher de réagir au commentaire précèdent).
RB


[ De PP à RB :
- Oui, la comparaison entre l'avortement de masse et le génocide (faite en son temps par Jean-Paul II) est mal perçue dans la mesure où ne sont du même ordre, ni leurs intentions, ni leurs "cibles".
- Il y a cependant un point commun, celui que vous évoquez : dans les deux cas, il y a (eu) un "silence opérationnel". On s'est gardé (on se garde) de dire tout haut l'objectif que l'on poursuit.
- Je crois que Préneuf a voulu souligner (et je l'approuve) qu'on ne saurait séparer l'avortement des conditions économiques et sociales imposées aux populations. Je ne parle pas ici des habitantes des pays riches ni de "l'IVG de confort", terme atroce utilisé (off) en milieu médical ; je parle, comme vous, des peuples pauvres de l'hémisphère sud. Chez eux, les conditions économiques et sociales sont largement responsables de l'avortement.
- Les partisans de ce système économique et social sont les derniers à avoir le droit de parler de l'avortement chez ces populations. Certains le font quand même. C'est révoltant de leur part.
- Mais les adversaires dudit système, qui le combattent avec raison, auraient tort de prôner l'avortement (comme un "acquis social"). Certains le font quand même. C'est atroce de leur part. ]

Cette réponse s'adresse au commentaire

Écrit par : raphael blohorn / | 14/03/2010

L'AVORTEMENT EUGENISTE

> L'avortement eugéniste dit "thérapeutique" (pour qui ?) n'est pas une réalité des pays pauvres, mais de ceux qui ont les moyens de faire le dépistage des malformations ou anomalies chromosomiques.
Pour apporter une précision à ce que dit plus haut Raphaël Blohorn, le pourcentage des enfants atteints de trisomie 21 qui sont éliminés est de 96%
(chiffre donné par la Fondation Jérôme Lejeune :
http://www.fondationlejeune.org/index.php?option=com_content&task=view&id=168&Itemid=1 )
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Écrit par : Michel de Guibert / | 14/03/2010

A raphael blohorn

> Votre témoignage sur la quasi-disparition des trisomiques 21 est effectivement terrifiant.
Le débat sur l'IVG est totalement verrouillé. A mon avis, le dossier se résoudra de la façon suivante : dans 50 ans, la "Fille aînée" sera devenue un pays majoritairement musulman. Car les populations musulmanes vivant sur notre sol n'avortent pas, elles. Mais de cette évolution prévisible, j'ai l'impression que tout le monde s'en f...
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Écrit par : Feld / | 14/03/2010

Cher Feld,

> je ne serais pas aussi catégorique que vous sur l'islamisation de la France. L'Islam des jeunes de banlieue est un Islam passé à la moulinette du matérialisme mercantile. Le film "la journée de la jupe" le montre bien. J'ai vécu nombre des événements racontés dans ce film. Il n'y a pas plus victime du matérialisme consumériste que les jeunes de banlieue. Je ne sais pas ce que cela donnera, mais à mon avis, il y a un terreau d'évangélisation chez ces jeunes qui sont autant sans repères que les jeunes "français de souche". Déboussolés par un pays d'accueil dont la civilisation est moribonde, ils se rattachent de façon exacerbée à la culture largement idéalisée, voire fantasmée, de leur pays d'origine. Aux chrétiens d'ici de relever le défi.
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Écrit par : vf / | 15/03/2010

Cher vf,

> "Aux chrétiens d'ici de relever le défi" : c'est en cela que réside le problème. Chez les catholiques, l'évangélisation directe des populations musulmanes reste un tabou. On préfère un "dialogue islamo-chrétien" approximatif , ou des fadaises qui s'en rapprochent, du genre "envoyer des cartes à nos frères musulmans pour leur souhaiter un bon ramadan". On est des super-dhimmis, yo ! Je crois qu'en France, il n'y a guère que les évangéliques qui s'y collent. Rien que pour ça, bravo.
Mais bon, les évangéliques ne sont pas seuls. Les salafistes et le tabligh sont quand même très actifs dans nos banlieues.
Je dois vous avouer une chose. Si j'étais né dans l'Islam, je crois bien que la conversion au christianisme serait la dernière chose à laquelle je songerais. Une religion qui doute parfois d'elle-même (je m'excuse de vous demander pardon ...je suis chrétien mais surtout ne vous sentez pas obligé de penser que le Christ est le Chemin, la Vérité et la Vie, d'ailleurs il vaut mieux être un bon musulman qu'un chrétien moyen...et puis chacun voit midi à la porte, hein ?), plutôt "prise de tête" et paradoxale (un seul Dieu en trois personnes, une de celle-ci étant un homme) et qui ne promet que la sueur , le sang et les larmes (j'ai lu quelque part que la situation normale du chrétien, c'était la persécution...ce qui n'est pas faux). Quitter l'Umma musulmane pour tout cela peut rebuter, c'est sûr. Alors que l'Islam, religion virile et impavide (si je puis m'exprimer ainsi), offre un "pack" où projets spirituel, politique et sociétal sont indissociablement liés. Une religion où ce qui est proposé aux fidèles n'est pas de monter sur la Croix, mais de dominer le monde, au final. C'est brutal, et un chrétien ne peut qu'en souligner les limites, mais...reconnaissons que ça a de la gueule.
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Écrit par : Feld / | 15/03/2010

EVANGELISATION ET RESPECT

> Feld, vous n'avez pas tort, et je suis très sensible à ce que vous développez ; je me rappelle le regretté Père Yves Aubry, fondateur de la Fraternité du Bon Larron, et son évangélisation en prison, et j'ai eu la joie d'assister à des témoignages de musulmans qui avaient embrassé la foi au Christ et qui avaient été baptisés par lui.
En même temps, je n'oublie pas l'attitude du frère Charles de Foucauld, toute de respect, voire même d'admiration, vis-à-vis des musulmans qu'il côtoyait.
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Écrit par : Michel de Guibert / | 16/03/2010

Cher Feld,

> je suis d'accord avec votre analyse de l'Islam. Et justement, la foi chrétienne propose l'amour et la liberté là où l'Islam propose soumission et obéissance. Ceci dit, je le répète, c'est une profonde erreur que de voir des musulmans croyant dans les populations de banlieues. Bien sur, il y en a et parmi eux, une minorité d'intégristes (voir l'histoire de la burka ou du foulard). Mais la grande majorité n'adhère qu'à un Islam de façade (principalement le jeûne de ramadan) et sont les parfaits produits du matérialisme-mercantile, soumis à la pub et aux pulsions égoïstes qui mènent au nihilisme. Et là, il y a plus de chance d'évangéliser qu'en terre d'Islam où le poids de l'oumma pèse de toute sa force. Il est vrai que les évangéliques ont ce courage que notre Eglise de France n'a plus. A moins que nous ne vivions la fin d'un temps de purification des scories du siècle dernier permettant la renaissance d'une Eglise (clergé et fidèles) de témoins et de missionnaires.
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Écrit par : vf / | 17/03/2010

> Au fait, bonne saint Patrick à vous cher Patrice.
VF

[De PP à VF - Merci ! ]

Écrit par : vf / | 17/03/2010

Cher vf,

> Ce que vous me dites, à l'aune de votre expérience, sur ce qu'est réellement l'Islam des banlieues me rassérène (un peu). Je crois bien que maintenant nous n'avons plus guère le choix : pour un chrétien du XXIème siècle, devenir un saint est la seule option raisonnable. Et toutes les bonnes (et bien formées) volontés sont bienvenues.
Petit témoignage : je fais partie de l'équipe d'animation paroissiale (dans certains diocèses on dit conseil pastoral) de ma paroisse de banlieue parisienne. Très récemment, le pasteur de l'église évangélique - de dénomination baptiste- située sur ma commune a pris spontanément contact avec nous. D'abord pour des raisons matérielles : il sollicitait la possibilité d'utiliser notre chapelle (plus grande que son lieu de culte) pour une cérémonie de "reconnaissance de ministère". Mais bon, on a l'impression qu'il aurait envie de faire des choses avec nous. Signe des temps ? Des évangéliques qui vont vers les catholiques, je ne pensais pas cela possible.
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Écrit par : Feld / | 17/03/2010

ETRE UN SAINT

> Cher Feld, finalement, est-ce que cela vaut la peine de vouloir être autre chose qu'un saint? Ceci dit, cela va être difficile et long (surtout pour moi :) ). Et effectivement, il est temps de se parler entre chrétiens. Les évangéliques comme les orthodoxes ont beaucoup à nous apporter. Le clivage se fera entre ceux qui suivent le Christ et ceux qui suivent l'air du temps, entre ceux qui vivent de l'amour de Dieu et ceux qui restent soumis ou englué dans le matérialisme-mercantile. Je pense que l'extrémisme musulman avec sa violence, son intransigeance, son intolérance peut ouvrir le coeur de nombre de Maghrébins vers le Christ (si on sait aller à leur rencontre). Je connais plusieurs personnes arabes ou berbères qui ont déjà jeté l'Islam aux orties mais qui voient bien que notre société n'apporte rien d'autre que vide et désespoir.
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Écrit par : vf / | 18/03/2010

BERNANOS

> "Car l’heure des saints vient toujours. Notre Eglise est l’église des saints. Qui s’approche d’elle avec méfiance ne croit voir que des portes closes, des barrières et des guichets, une espèce de gendarmerie spirituelle. Mais notre Eglise est l’église des saints. Pour être un saint, quel évêque ne donnerait son anneau, sa mitre, sa crosse, quel cardinal sa pourpre, quel pontife sa robe blanche, ses camériers, ses suisses et tout son temporel ? Qui ne voudrait avoir la force de courir cette admirable aventure ? Car la sainteté est une aventure, elle est même la seule aventure. Qui l’a une fois compris est entré au cœur de la foi catholique, a senti tressaillir dans sa chair mortelle une autre terreur que celle de la mort, une espérance surhumaine".
Georges Bernanos ("Jeanne relapse et sainte")
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Écrit par : Michel de Guibert / | 18/03/2010

DU P. HUMBRECHT

> "Le saint n’est pas un surhomme, ni même un homme parfait, mais un pécheur pardonné, un médiocre transformé, un tiède qui prend feu. Le saint, c’est un pauvre homme qui devient un autre Christ, sans cesser d’être un pauvre homme. C’est peut être cela qui nous fait peur : Si la sainteté nous fait peur, ce n’est pas qu’elle nous paraisse trop haute, trop lointaine, au contraire, c’est qu’elle nous soit trop proche, trop à notre portée, trop mendiante de nous ; mais peut-être croyons nous aussi que la sainteté consiste à se démener, à se dépasser, à faire beaucoup, alors qu’elle ne demande rien sinon d’être accueillie."
Frère Thierry-Dominique Humbrecht, o.p.
http://predication.dominicains.com/article.php3?id_article=345
Prédication pour la fête de la Toussaint
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Écrit par : Michel de Guibert / | 18/03/2010

SUBITO

> à vf, écrivant à propos de la sainteté:
"Cela va être difficile et long".Double erreur cher vf!Pour être saint je ne dispose que d'ici et maintenant, et pour cela je n'ai rien d'autre à faire que d'accueillir la grâce présente par un fiat qui m'ouvre à la sainteté de Dieu, peu importe pour cela la valeur et les dimensions du receptacle(souvenez-vous de l'image de la petite Thérèse avec les verres:l'important n'est pas que sa contenance soit impressionnante, mais qu'il soit plein à ras bord!). Certes pour rentrer dans le cadre d'un procès de béatification, il faut une infinité de ces instants-là, afin que ce soit rendu visible pour tous, mais entre moi et Lui, dans le secret de ma chambre, "maintenant et à l'heure de notre mort" suffit, et encore n'est-ce plus mon affaire, mais celle de Marie...alors, vous aussi cher vf, "santo subito"?
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Écrit par : Josnin / | 18/03/2010

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